L’ONG la fondation de recherche et de conseil pour les migrants africains (RECFAM) a lancé, mardi 26 mars 2024, ces activités de prévention, du control, et d’éradication des maladies tropicales négligées à manifestation cutanée (MTN-MC) pour un développement durable en présence du corps préfectoral, des élus, les chefs traditionnels et religieux, et les élèves à Tiapoum. Cela fait suite au lancement des activités dans le département d’Aboisso le 21 mars et à une séance d’information sur le même projet le 20 mars.
Ce projet, soutenu par la Fondation Anesvad d’Espagne, sera mis en œuvre par RECFAM pendant 24 mois en collaboration avec le Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, le Programme National de Lutte Contre l’Ulcère de Buruli (PNLUB), le Conseil régional Sud Comoé et l’Association MIWA. « Les MTN-MC concernent tout le monde, car elles sont parfois contagieuses et parfois invalidantes » a fait savoir le secrétaire général de la préfecture de Tiapoum Yéo épouse Cénaire représentant le préfet de Tiapoum. « nous soutenons donc les actions de l’ONG à Tiapoum afin d’amener les personnes qui ont les MTN-MC à se rendre à l’hôpital général de Tiapoum pour se faire soigner car tout ce qui concerne le bien être de la population est une préoccupation pour le corps préfectoral » a-t-elle ajouté.
Selon le directeur départemental de la santé du département de Tiapoum, Dr. Gaté Atta Koffi Michel le lancement des activités est d’une importance capitale et vient appuyer les efforts du gouvernement car, chaque année au nom du ministère de la santé et de l’hygiène publique avec ses partenaires le district sanitaire de Tiapoum distribue de médicaments pour protéger la population de Tiapoum contre la maladie de rivière ou de l’onchocercose.
Pour la coordinatrice nationale de l’ONG RECFAM en Côte d’Ivoire Mme Ngo Nkendeg Célestine, le projet va beaucoup travailler sur la sensibilisation, porter le message contre la stigmatisation des personnes porteur des maladies de MTN-MC, l’hygiène et l’assainissement sain des populations.
Elle a fait savoir qu’à chaque fois que l’ONG RECFAM sera dans les communautés, elle fera comprendre à la population que les MTN-MC ne sont pas des maladies à sort, que ce sont des maladies scientifiques. Et les encourager à se rendre dans les centres de santé, et les accompagner dans leurs activités quotidiennes afin de leur redonner leur dignité humaine.
La coordinatrice du projet, le Dr. Muma Bili, a également fait savoir lors de sa présentation sur leur enquête de base récemment conclue dans les départements d’Aboisso et de Tiapoum, qu’ils avaient dû réaliser une enquête de porte à porte au sein des communautés cibles parce que, par honte et par peur de la stigmatisation, la plupart des personnes atteintes de MTN-MC se cachent avec la maladie, exposant ainsi à un risque accru. Elle a ajouté qu’un de leurs objectifs avec ce projet est de sensibiliser les communautés cibles afin que les gens se rendent à l’hôpital pour des contrôles réguliers et des traitements chaque fois qu’ils ont des maladies de la peau ou d’autres problèmes de santé.
Pendant ce temps, le président de RECFAM, le Dr. Alfred Mbinglo, a réitéré que ce même projet est une réplique de ce qui est déjà mis en œuvre au Ghana dans certaines communautés transfrontalières Ghana-Côte d’Ivoire. La réplication de ce projet en Côte d’Ivoire garantira que les MTN-MC ne soient pas réintroduites dans des communautés exemptes de MTN-MC.
Yves Zankpé